Chaque année, environ 550 nouveaux cas de cancer du sein sont diagnostiqués chez l’homme. Revenons en détails sur une maladie dont on entend parler, le plus souvent, au féminin. Beaucoup de gens ignorent encore que les hommes peuvent être concernés par le cancer du sein, notamment au-delà de soixante ans. Pourtant, les hommes possèdent également des glandes mammaires et ne sont pas immunisés contre ce type de cancer.
Quels sont les hommes les plus susceptibles de développer le cancer du sein ?
Commençons tout d’abord par une question que l’on entend souvent : quels sont les hommes concernés ? La réponse est simple. Absolument tous. Tous les hommes doivent être sensibles au cancer du sein et vérifier, tout autant que les femmes, l’évolution de leur torse et de leurs mamelons.
Il existe néanmoins des facteurs à risque, dont la plupart des victimes disposent au moment du diagnostic. Ainsi, une prédisposition héréditaire peut être à la source de la maladie. Il a en effet été prouvé qu’une mutation des gènes BRCA encourageait le cancer du sein à se développer chez l’homme.
Les troubles hormonaux, comme une sécrétion importante d’œstrogènes, est un facteur à risque.
Parfois, une anomalie chromosomique congénitale, une gynécomastie ou des antécédents familiaux au premier degré sont la raison principale. Le syndrome de Klinefelter aurait également un lien avec le cancer du sein de l’homme. En outre, il se peut qu’une radiothérapie du thorax, à la suite d’un précédent cancer, provoque la maladie.
Quels sont les symptômes du cancer du sein chez l’homme ?
Chaque année, au mois d’octobre, les organismes et associations déploient de nombreuses campagnes de sensibilisation. Sur les réseaux sociaux, des vidéos apprenant aux femmes comment détecter le cancer du sein sont publiées et relayées en masse. Pourtant, la sensibilisation auprès des hommes reste encore discrète.
Les symptômes du cancer du sein chez l’homme sont semblables à ceux apparaissant chez la femme. A savoir :
- Une modification ou une rétraction dans la région du mamelon ou de l’aréole, qui peut se manifester par une plaie ;
- Un écoulement du mamelon ;
- Une grosseur palpable au niveau du mamelon, souvent indolore mais plus dure au toucher ;
- Des ganglions lymphatiques particulièrement enflés dans le creux des aisselles.
Les cas de cancer du sein chez l’homme étant rares, comparés à ceux des femmes, la maladie est souvent diagnostiquée à un stade avancé. Il est donc important de prendre le réflexe de palper votre poitrine et vos aisselles sous la douche, à la recherche de la moindre anomalie.
Comment est diagnostiqué le cancer du sein de l’homme ?
Si vous ou votre médecin repérez une anomalie au niveau de votre torse et de vos mamelons, une mammographie, une échographie ou une biopsie permettra d’en diagnostiquer la cause. Des échantillons de vos tissus seront également examinés au microscope afin de définir l’ampleur et les caractéristiques des cellules cancéreuses.
Si le bilan est sérieux, les examens peuvent se poursuivre pour détecter la présence d’éventuelles métastases, formées par la tumeur. Un cancer métastatique est un cancer qui s’est généralisé et développé à d’autres régions du corps, comme dans 90% des cas chez l’homme.
Quel est le traitement du cancer du sein ?
Chaque traitement est personnalisé et adapté au patient. La façon de traiter un cancer, peu importe lequel, dépend de la taille de la tumeur, des caractéristiques des tissus cancéreux, de l’état des ganglions lymphatiques et de la présence de métastases.
Les traitements les plus courants, bien que lourds d’effets secondaires, sont la chimiothérapie et la radiothérapie. Quand cela est possible, il se peut que la tumeur soit complètement retirée lors d’une opération chirurgicale.
D’autres traitements existent, comme l’hormonothérapie et les thérapies plus ciblées. Récemment, les chercheurs se penchent sur l’immunothérapie, qui fait appel au système immunitaire de l’organisme pour se battre contre les cellules cancéreuses. Les résultats sont prometteurs.
Les cancers du sein chez l’homme ne sont pas des cas isolés. S’ils sont bien moins courants que chez la femme, ils restent néanmoins difficiles à diagnostiquer et touchent, chaque année, plusieurs centaines d’hommes. Il est donc essentiel que les hommes soient à l’écoute de leur corps afin de détecter, au plus vite, cette maladie insoupçonnée.